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Tiens, il semble que je suis le premier à écrire un commentaire concernant ce génie du manga. Dommage, il y aurait pourtant beaucoup à dire. Je ne vais pas être très long, d'autres férus de son travail completeront.
J'ai découvert cet auteur il y a 8 ans, si je me souviens bien, avec "Slam Dunk", en cours de parution en France à cette époque là. J'ai tout de suite accroché, malgré le style encore assez hésitant de ce jeune mangaka (24 ans seulement lorsqu'il a débuté cette série, au début des années 90). Malgré les dessins moyens, on sentait une passion débordante de l'auteur pour son sujet, on aurait cru que c'était lui qui jouait au basket : il réalisait sûrement des rêves de gosse à travers les aventures de ses personnages. Son sens de la dramaturgie, déjà assez bon, compensait aussi.
Petit à petit, tome après tome, son dessin a gagné en précision (ses cours de calligraphies qu'il avait en parallèle n'y étaient sûrement pas étrangés), le mouvement était de mieux en mieux retranscrit, les personnages mieux proportionnés, notamment. En quelques années, il avait franchi un immensse cap, grâce à son envie de toujours progresser, de ne jamais se reposer sur ses lauriers.
Avec Vagabond (série en cours), malgré ses 40 ans passés, il continue à progresser. On se demande où il va s'arrêter. Certaines de ses planches ressemblent à des estampes, d'autres à des oeuvres calligraphiques. Son trait est très énergique, sûrement fait en grande majorité au pinceau (contrairement à beaucoup d'auteur de BD qui font le plus gros du travail au stylo ou à la plume). Il se dégage donc de cette oeuvre une forte impression de vitalité (malgré le thème plutôt sanglant). À la fin de chaque tome, Inoue raconte en une petite phrase ce qu'il a fait les quelques jours aupararavant ou quel est son état d'esprit du moment. En lisant ces mini "billets d'humeur", on comprend mieux que sa démarche est spirituelle, qu'il essaye d'être de plus en plus à l'écoute de son propre coprs et de la nature, et que cela nourrit sûrement son travail.